Le loup : hier, aujourd’hui et demain
Il y a 100 ans on tuait les grands prédateurs en Europe sans aucune forme de procès… ces animaux ont alors disparu  de nombreux pays dont la France et la Belgique, nos terres d’origine.
Aujourd’hui ces animaux sont de retour en Europe occidentale et partiellement protégés. Leur statut est cependant précaire et ils sont encore beaucoup trop nombreux à mourir dans l’indifférence totale. C’est notamment le cas en Finlande où le pays qui présente 80% de couverture forestière et une très faible densité de population ne compte qu’environ 300 loups. 
Les grand carnivores souffrent des conflits d’usage avec les chasseurs, les éleveurs et d’une image négative auprès d’une grande partie de la population devenue très citadine et déconnectée de la nature. Par ailleurs la chasse drastique de leur proie principale, l’Élan, a fait passer la population d’ongulés de 150 000 à seulement 75 000 individus en quelques années,    réduisant encore leur espérance de vie.
Sensibles à la problématique du loup en Finlande, nous avons saisi l’opportunité de travailler sur un meute qui accepte la présence de l’homme dans son territoire. Elle représente un vitrine unique pour l’espèce et une occasion sans équivalent dans le nord de l’Europe de communiquer positivement et largement sur cet animal qui a un droit d’existence comme tous les autres.
Ainsi, nous nous sommes lancés dans un projet de 80 jours en affût en 5 missions en assumant et expliquant les conditions perfectibles de notre démarche notamment dans le film. Yves Fagniart a peint ses loups, Tanguy Dumortier les as filmés et je les ai photographiés. En mettant nos émotions et nos réflexions à ciel ouvert dans le film et les autres outils de partage nous avons nourri l’espoir d’aider à changer la vision de l’homme à l’égard du loup avant qu’il ne soit trop tard. Pour mener à bien notre projet nous avons fait des concessions dans notre manière de travailler et utilisé des appâts pour augmenter nos chances d’observation. Ce choix ne garantit en rien la présence des animaux car ils restent totalement libres et sauvages. Leur territoire est immenses et les dangers qui les guettent, nombreux. La meute que nous avons suivie a d’ailleurs fait l’objet d’une destruction partielle criminelle juste après le tournage du film. Nous avons attendu 12 jours en 2021 avant d’observer la meute de loups pour la première fois malgré la présence de la dépouille d’un renne à 80 mètres de notre affût. Nous aurions très bien pu ne rien voir car les loups préfèrent chasser et sont très méfiants.
Demain, nous espérons des jours meilleurs pour ces animaux et souhaitons être davantage acteurs de la prise en compte de leur importance dans nos vies. Aussi, nous aboutissons à un projet de longue date : reprendre en Finlande des affûts d’observation des grands prédateurs à la disposition du grand public. Nous pensons que les émotions générées par les observations ouvrent la porte à des échanges constructifs qui, avec le temps, pourraient faire évoluer notre manière d’intégrer la nature dans nos vies quotidiennes. L’utilisation d’affûts n’est peut-être d’ailleurs qu’une étape et un jour ils ne seront, nous l'espérons, plus nécessaires en Finlande pour l’observation des grands prédateurs. Notre site d’accueil est en pleine évolution dans l’optique qu’il devienne un véritable centre nature complet. Un lieu de découverte de la nature finlandaise dans son ensemble et d’éducation du grand public, en lien avec les mondes scientifique, naturaliste...
Pour en savoir plus : www.borealwildlifecentre.com
----
The wolf : yesterday, today and tomorrow
100 years ago, large predators were killed in Europe without any form of trial. These animals then disappeared from       many countries, including France and Belgium, our homelands.
Today, these animals are back in Western Europe and partially protected. However, their status is precarious and far too many of them are still dying in total indifference. This is particularly the case in Finland, a country with 80% forest cover and a very low population density, where there are only around 300 wolves. The large carnivores suffer from conflicts of use with hunters and breeders and from a negative image among a large proportion of the population, who have become very urban and disconnected from nature. In addition, the drastic hunting of their main prey, the elk, has reduced the ungulate population from 150,000 to just 75,000 in only a few years, further reducing their life expectancy.
Sensitive to the problem of wolves in Finland, we seized the opportunity to work on a pack that accepts the presence of men in its territory. It represents a unique showcase for the species and an unparalleled chance in northern Europe to communicate positively and widely about this animal, which has a right to exist like any other.

So we embarked on a project lasting 80 days in a hide in 5 stays, accepting and explaining the imperfections of our approach, particularly in the film. Yves Fagniart painted his wolves, Tanguy Dumortier filmed them and I photographed them. By putting our emotions and thoughts out in the open in the film and the other tools we used to share them, we have nurtured the hope of helping to change people's view of the wolf before it's too late. To carry out our project we have made concessions in the way we work and used baits to increase our chances of observation. This choice in no way guarantees the presence of the animals, as they remain totally free and wild. Their territory is immense and the dangers they face are numerous. In fact, the pack we followed was partially destroyed in a criminal act just after the film was shot. We waited 12 days in 2021 before observing the wolf pack for the first time, despite the presence of the remains of a reindeer 80 meters from our blind. We could very well have seen nothing, as wolves prefer to hunt and are very shy.
Tomorrow, we hope for better days for these animals, and we want to play a greater role in ensuring that their importance in our lives is taken into account. We are therefore working on a long-standing project: to take a part of a nature center with hides in Finland, to be used by a large public. We believe that the emotions generated by the observations open the door to constructive exchanges which, over time, could change the way we integrate nature into our daily lives. The use of hides is perhaps only a first step, and hopefully one day will they no longer be necessary in Finland for observing large predators. Our cottage is in the process of evolving into a fully-fledged nature centre. A complete place to discover Finnish nature and educate the general public, with links to the worlds of science, naturalists...
For more information: www.borealwildlifecentre.com






Back to Top